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Du nouveau pour l’Ibrutinib !

Résultats  d’un essai  clinique d’Ibrutinib en monothérapie chez des patients avec une Macroglobulinémie de Waldenström, présentés à la Conférence Internationale sur les lymphomes malins  (ICML) à Lugano (Suisse).

Extrait

Une étude de Phase II a été menée par le Docteur Steven Treon au Bing Center for Waldenstrom’s Research à Boston, MA, pour étudier l’efficacité et la tolérance d’ibrutinib chez des patients MW en rechute ou réfractaire. Dans la WM les lymphocytes B malins produisent de grandes quantités d’un anticorps normal appelé immunoglobuline M (IgM). Les anticorps comme l’IgM aident le corps à combattre l’infection; cependant, l’IgM en excès dans la MW rend le sang plus visqueux et est à l’origine de beaucoup des symptômes de la maladie.

Trente-cinq patients MW, en rechute ou réfractaires  dont la médiane du nombre de traitements déjà reçus était égale à 2, ont participé à cette évaluation. Les découvertes clefs présentées à l’ICML sont les suivantes :

* Le meilleur taux de réponse globale était de 83 % (très bonne réponse partielle 11,4 % ; réponse partielle 54,3 % ; réponse mineure 17,1 %)

* Après six cycles de traitement (un cycle = 4 semaines de traitement) l’envahissement de la moelle osseuse avait diminué de 70 % à 40 % (p=0,0004)

* Les niveaux d’IgM avaient diminué : 31,9 g/L au départ à 12,32 g/L (meilleure réponse pour 6 cycles ; p=5,1×10-9)

* La production de globules rouges s’était améliorée ainsi que  les niveaux de l’hématocrite : passé de 30,8 % à 39,7 % ( meilleure réponse pour 6 cycles ; p=1,1×10-11)

* Le profil de sécurité observé chez les patients MW a été identique au profil de sécurité rencontré dans d’autres pathologies malignes des lymphocytes B. Les effets adverses  de grade 3 et plus, associés au traitement ibrutinib ont été peu fréquents, avec thrombocytopénie et neutropénie observées chez 8,6 %  des patients, ainsi qu’un cas unique de stomatite et un de fibrillation auriculaire. Aucun de ces événements n’a entraîné l’arrêt d’ibrutinib.

À partir du 3 juin 2013, 91,4 % de patients restent dans l’étude avec un minimum de 6 cycles de suivi. L’étude a été étendue à 28 patients de plus pour évaluer continuer à évaluer  la sécurité et l’efficacité d’ibrutinib dans la MW et, au total, 63 patients sont maintenant enrôlés dans l’étude.

« Ces données suggèrent qu’ibrutinib a été un traitement fortement actif et bien toléré pour les patients Waldenström dans cette étude et fournissent une nouvelle preuve du rôle de BTK (Bruton’s tyrosine kinase) dans la croissance tumorale » a indiqué Steven Treon, M.D., Ph. D, Directeur du Bing Center for Waldenstrom’s Research et médecin traitant au Dana-Farber Cancer Institute and Brigham and Women’s Hospital à Boston, MA. « Malgré la relativement petite population de patients, il n’existe actuellement aucun traitement approuvé spécifiquement pour Waldenström, donc le besoin de nouvelles thérapies comme ibrutinib ne devrait pas être sous-estimé. »

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